| Un syndrome infectieux : La fièvre est habituelle,
atteignant 40°C en moins de 48 heures, accompagnée initialement de
myalgies, de céphalées, de vomissements. |
| Des troubles de la conscience, allant de la simple
obnubilation au coma profond. Des troubles du comportement peuvent les précéder.
Les signes évocateurs de l'origine herpétique sont les troubles de mémoire,
troubles phasiques, impression de déjà vécu, hallucinations olfactives,
auditives ou gustatives. |
| Des crises consulsives de type divers, rarement absentes.
Il peut s'agir de myoclonies généralisées ou focalisées, de
tonico-clonies généralisées, de crises motrices partielles dans 40 % des
cas. Des crises subintrantes ou un état de mal constituent des éléments
de pronostic réservé. |
| Les signes déficitaires peuvent manquer. Il
s'agit de déficits moteurs (mono ou hémiplégie, paralysies des nerfs crâniens,
myélite) ou de mouvements anormaux (dystonies, myoclonies d'action,
tremblements). |
| Les manifestations neurologiques peuvent s'associer de façon
très variable et réaliser des tableaux très disparates, à la fois dans
leur expression clinique et dans leur degré de sévérité. |
| La ponction lombaire révèle le plus souvent une
lymphocytose (10 à 1000 cellules/mm3) avec hyperprotéinorachie,
inconstante ou modérée (< 2,5 G/l) avec une glycorrachie normale.
Parfois, le LCR peut être normal. La PCR Herpès est très sensible et
spécifique. Elle peut être négative en début d'évolution et reste
positive après plusieurs jours de traitement. Le dosage d'interféron alpha
positif constitue un argument en faveur de l'origine herpétique. |
| L'électroencéphalogramme est essentiel. Le tracé
d'une encéphalite herpétique peut être typique, avec la présence d'une
activité pseudo-périodique (2 à 3/seconde) uni ou bilatérale sur fond
d'ondes lentes. Outre l'intérêt diagnostique, l'EEG apporte un argument
pronostique, étant considérés comme péjoratifs la désorganisation du
tracé et surtout sa non réactivité et son aplatissement au-delà de la
première semaine de coma. |
| L'examen scannographique cérébral est fréquemment
normal au début de l'évolution. Après un intervalle de cinq jours, il
peut montrer des hypodensités focales, temporales, uni ou bilatérale
prenant le contraste en son centre avec oedème périlésionnel. |
| L'IRM plus sensible, montre classiquement des
hypersignaux temporaux en T2. |
| Les encéphalites virales du patient atteint du SIDA sont
de plus en plus fréquentes : Papovavirus, CMV, VIH sont les virus les plus
fréquemment en cause. |
| Les encéphalites post infectieuses, bien plus fréquentes,
peuvent se voir dans les suites de la plupart des infections virales
(infections respiratoires aiguës non spécifiques, virus ourlien et
myxovirus, virus E.B., virus R.S., entérovirus). La symptomatologie n'a
rien de spécifique et seule la séroconversion apportera un argument étiologique
précis. Le pronostic dépend du virus en cause : il est très réservé
dans la rougeole (30 à 50 % de mortalité et séquelles), ce qui souligne
l'intérêt de la vaccination. Ailleurs, le pronostic d'ensemble est
excellent, le risque vital étant faible et le taux de séquelles inférieur
à 5 %. |
| Méningoencéphalites parasitaires :
| Paludisme (accès permicieux) |
| Toxoplasmose (immunodéprimé, SIDA) |
| Cryptocose (immunodéprimé - SIDA) |
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