PROCÉDURES ET PROTOCOLES DE SOINS INFIRMIERS

 

Hygiène / Stérilisation

Matériels & Équipements
Lavage des mains
Équipement des chambres
Port de gants
Ballons de ventilation
Plateau de stérilisation
Entretien des respirateurs
Humidificateurs (Devilbis)

Soins Techniques

Soins de base
Aérosols
Mobilisation et positionnement des patients
Aspirations bronchiques
Prévention d'escarres
Intubation
Soins de bouche & de nez
Sondage Urinaire Clos
Prise en charge de la douleur
Sonde Gastrique
Exposés
Voies veineuses centrales
Décubitus ventral
Cathéters veineux périphériques
Cathétérisme des cavités droites (document PDF 1,6 Mo)
Cathéters à chambre implantable
Cathéters artériels

Divers

Procédures de transfusion (hémovigilance)
Administration des médicaments dans la SNG
Drain thoracique/Pleurocath
Ventilation non invasive
Soins de trachéotomie

Liste des Abréviations

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z 

Aérosols (Rédaction Anne Sophie DUMON, mise à jour le 5 février 2001)

Avantages de l’inhalation de médicaments sous forme nébulisée :

voies respiratoires inférieures atteintes directement,
faibles doses de produits actifs,
action rapide,
minimum d’effet systémique.

Après un lavage simple des mains, préparer le matériel et les produits en fonction de la prescription médicale:

un nébuliseur,
un manomètre d’O2,
des ampoules de sérum physiologique,
les médicaments prescrits,
aiguille et seringue stérile.

Procédure :

Si on utilise de la ventoline :

inscrire la date de péremption sur le flacon (1 mois),
conserver le flacon dans son emballage à l’abri de la lumière,
prélever avec une aiguille et une seringue la quantité de produit souhaitée (1 ml de ventoline),
compléter avec 4 cc de sérum physiologique,
verser dans le réservoir de l’aérosol.

Si on utilise des minidoses :

verser la minidose dans le réservoir de l’aérosol (ex : 2 cc d’Atrovent),
compléter avec 3 cc de sérum physiologique.

Brancher le débit de gaz entre 6 et 8 litres/min pour obtenir un nuage de particules dans le masque.

Installer le masque sur le visage du patient.

Une séance d’aérosolthérapie dure en moyenne 15 à 20 minutes.

Nettoyage du matériel :

Après utilisation, décontaminer le matériel en le faisant tremper 30 minutes dans un petit seau contenant de l’ALKAZYME® qui sera changé toutes les 24 heures.

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Aspirations bronchiques (Rédaction Anne Sophie DUMON, mise à jour le 2 février 2001)

L’aspiration bronchique chez un patient intubé doit être efficace, atraumatique et d’une asepsie rigoureuse.

Indications :

hypersécrétion bronchique
obstruction des voies aériennes basses (bouchon)
augmentation des pressions de ventilation
sécrétions dans les tuyaux
toux, patient désadapté du respirateur
agitation, désaturation

Matériel :

système d’aspiration avec sac de recueil et valve stop-vide branché sur vide mural
sonde d’aspiration jetable à " jupette "
prévoir une monodose de sérum physiologique pour une éventuelle instillation

Procédure :

lavage simple des mains au préalable
mettre des gants à usage unique
avertir le patient si celui-ci est conscient
mettre le respirateur hors alarme
surveiller l’oxygénation du patient avec un saturomètre et mettre FiO2 à 100% quelques minutes avant le geste si le patient est très hypoxique
tenir la sonde d’aspiration par la " jupette " de protection, en évitant tout contact avec la partie stérile
raccorder l’extrémité proximale au système stop-vide de l’aspiration
ouvrir l’opercule de la sonde d’intubation avec une compresse imbibée de bétadine dermique
descendre la sonde d’aspiration dans la trachée sans la rentrer jusqu’à la garde et en arrêtant la dépression (en cas de progression difficile de la sonde dans la canule d’intubation, il peut être nécessaire d’utiliser un lubrifiant : silicone spray)
aspirer en retirant la sonde (aspirer en discontinu et en faisant des mouvements de rotation pour facilité la progression des sécrétions bronchiques)
en cas de sécrétions très abondantes, changer de sonde
changer de sonde pour pratiquer une aspiration buccale

Après l’exécution du geste :

enrouler la sonde dans les gants
jeter la sonde en prenant soin qu’elle ne contamine rien par contact (patient, lit)
rincer le tuyau d’aspiration à l’aide du flacon d’eau stérile prévu à cet effet
mettre le système stop-vide sur le support "Clean Vac"
se laver les mains
transmissions écrites : heure du geste, aspect des sécrétions, instillation ?

Le système "Clean Vac" et le raccord stop-vide sont changés tous les 7 jours.

Noter la Date Limite d’utilisation lors de chaque renouvellement.

Protocole C.H.R.A. validé par le C.L.I.N (document PDF 18 Ko)

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Ballons de ventilation

 

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Décubitus ventral

Présentation sur le décubitus ventral (document PDF 43 Ko) : Sallanches 1998
Lien vers Le décubitus ventral en réanimation

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Drain thoracique/Pleurocath

 

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Entretien des respirateurs

 

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Équipement des chambres (rédaction O. TONNERRE/ N. GUY, le 9 février 2000)

Version à imprimer (PDF 12 Ko)

Check liste

MATÉRIEL

OUI

NON

REMARQUES

Plateau + 3 bétadines + anti-adhésif + alcool + sparadrap + méfix + compresses non stériles

Bloc de tiroirs + thermomètre + lampe électrique

Boîte à aiguilles + bidon à petits verres + haricot

Grande bétadine rouge + savon neutre + stérilium + vaporisateur + rouleau plastoban

Distributeur essuie-mains + papiers

Crochet + pince artère + garrot

Couches 2 – pansements américains 5 – absorbex 5

Potence + panier à perfusion

Poubelle + sac

Cantine à urines

Lit (fait) si pesée intégrée taré

Gants S + M + L

Ballon bleu + tuyau vert + filtre

Respiflox + embout blanc + manomètre + tuyau vert

Aspiration : eau stérile + clean-vac + stop-vide + sac aspiration + tuyau

Scope : module SPO2 – PNI - ECG

Sondes aspirations : 5 blanches – 5 rouges – 5 jupettes

Stéthoscope

Spray silicone

PSE double

Feuille de réa – feuille de T° - feuille de labo

Dossier de soins

  1. A VÉRIFIER : 

Alimentation des fluides : 02 + vide
Alimentation électrique : disjoncteurs allumés
  1. BLOCS A TIROIRS : 

1 tiroir :
Compresses PM 5
Compresses GM 5
2 tiroirs :
Aiguilles trocards Ò 20
S/C (o) 5
IM (v) 5
IV (b) 5
Aiguilles à vacutainer - 5 de chaque
Corps de pompe 2
Bouchons 10
3 tiroirs :
Seringues de 20 cc 5
Seringues de 10 cc 5
Seringues de 5 cc 5
4 tiroirs :
Seringues de 50 cc 3
Seringues de 2 cc 5
5 tiroirs :
Perfuseurs 3
Électrodes 10
6 tiroirs :
Ampoules sérum j 20 cc et 10 cc
Après réfection de la chambre et contrôle du matériel, veuillez signer de façon identifiable,
A chaque emprunt de matériel, le signaler sur ce listing dans la cas "remarques" et vous identifier.

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Humidificateurs Devilbis (Rédaction Anne Sophie DUMON, mise à jour le 12 février 2001)

Le Devilbis est un système d’humidification de l’air ambiant. Il peut être source de propagation des germes si son entretien n’est pas effectué scrupuleusement et régulièrement.

Avant toute manipulation, effectuer un lavage simple des mains.

Préparation du matériel :

monter la cuve
remplir la bouteille avec de l’eau stérile
monter les tuyaux à usage unique

Procédure :

brancher l’appareil
en fonction du matériel utilisé, régler la nébulisation et le débit d’air
orienter le bras afin que l’extrémité des tuyaux soit environ à 20 cm du visage du patient
vider régulièrement l’eau accumuler dans les tuyaux, sinon le système n’est pas efficace

Nettoyage :

il doit avoir lieu une fois par 24 h
ôter les tuyaux et les mettre à tremper dans une solution détergente /désinfectante
rincer soigneusement à l’eau
sécher immédiatement avec du papier absorbant + " soufflette "
remonter le matériel en cas de réutilisation pour le patient

Après dernière utilisation :

démonter l’appareil dans la chambre
jeter les tuyaux dans la poubelle rouge (déchets contaminés)
faire tremper la cuve, la bouteille et les raccords dans une solution détergente/désinfectante
nettoyer l’appareil avec une chiffonnette imbibée d’Asphène (décontaminant surfaces) sans omettre :
le fil d’alimentation électrique
le dessous de l’appareil
le socle de l’appareil
les roulettes
les pieds

Acheminer l’appareil dans la zone de stockage après l’avoir recouvert d’une alèse propre.

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Intubation (Rédaction Anne Sophie DUMON, mise à jour le 2 février 2001)

L’intubation trachéale

Matériel :

un laryngoscope (lumière vérifiée) avec lame(s)
sonde d’intubation de diamètre interne adapté au patient
gel de xylocaïne
une pince de Magill
une seringue pour gonfler le ballonnet
un système de fixation pour la sonde
un ballon souple et un masque de taille adaptée branché sur manomètre d’O2
un respirateur monté, testé
système d’aspiration murale branché
matériel pour intubation difficile (mandrin)
drogues pour induction, ex : agent hypnotique d’action rapide (Etomidate)
une voie veineuse fiable

Matériel de surveillance : scope, TA, oxymétrie de pouls

Le chariot d’intubation doit être vérifié et scellé après chaque utilisation.

Technique:

lavage simple des mains et port de gants obligatoire
mettre le lit à plat, patient en décubitus dorsal
préoxygénation au masque à débit d’O2 élevé
préparer la sonde d’intubation (tester l’étanchéité et la symétrie du ballonnet, lubrifier à la xylocaïne gel)
induction
introduction de la sonde par le médecin, gonflement du ballonnet et vérification par auscultation des 2 champs pulmonaires
branchement au respirateur préréglé
fixation de la sonde par une lacette ou du Méfix
contrôle radiologique

Consignes :

vérifier la pression du ballonnet toutes les 4 heures pour prévenir tout risque d’ischémie de la muqueuse trachéale : il doit être gonflé à 30 cm d’eau
pratiquer une aspiration sous-glottique toutes les 4 heures (avant les soins de bouche) avec une seringue de 20 cc ; si le geste est inefficace : injecter un peu d’air et réaspirer, faire déglutir le patient s’il le peut
vérification du repère de la sonde (DBS) toutes les 12 heures et le noter sur la feuille de surveillance horaire
éviter le risque de morsure de la sonde d’intubation avec une canule de Guedel
changer la fixation selon besoin
changer le côté de fixation de la sonde d’intubation le matin après la toilette

Intubation naso-trachéale :

La réalisation se fait selon le même principe, mais il existe un risque de provoquer une hémorragie par blessure d’un cornet ou risque de trajet sous muqueux.

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Lavage des mains

Procédure unité d'Hygiène (document PDF 35 Ko)
Diaporama sur le lavage des mains

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Mobilisation et positionnement des patients

 

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Plateau de stérilisation

 

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Port de gants (Rédaction Anne Sophie DUMON, mise à jour le 5 février 2001)

Un lavage simple des mains doit être effectué systématiquement avant et après le port de gants.

Gants à usage unique non stériles :

Ils doivent être portés pour tous les gestes contaminants.

Un patient = une paire de gants

un geste = UNE PAIRE DE GANTS

Gants à usage unique stériles :

Il faut effectuer un préalable un lavage antiseptique des mains.

Ils sont utilisés pour :

tous les soins nécessitant une asepsie rigoureuse
la réfection de pansements stériles
la manipulation et la pose de matériels stériles

Après chaque soin, effectuer un lavage simple des mains.

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Prévention d'escarres

 

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Soins de bouche & de nez (Rédaction Anne Sophie DUMON, mise à jour le 5 février 2001)

Les soins de bouche et de nez doivent être réalisés exclusivement selon la prescription médicale (produits utilisés, fréquence des soins).

Patients non intubés

Le patient non intubé se lave seul les dents. Dans le cas contraire, lui brosser les dents et lui faire rincer la bouche avec de l’Eludril.

Patients intubés

Prendre l’avis du médecin en cas de troubles de coagulation et de risque hémorragique (plaquettes < 50 ou TP < à 50 %)
Mettre dans une seringue de 20 cc : 4 cc de Bétadine ORL (verte) et 16 cc d’eau stérile
Tester au préalable la pression du ballonnet de la sonde d’intubation
Prévenir le patient si celui-ci est conscient et obtenir sa collaboration
Injecter 5 cc de la solution dans chaque narineAspirer avec une sonde d’aspiration stérile blanche (petit calibre)
Rincer la bouche avec les 10 cc restantsAspirer avec une sonde stérile rouge (gros calibre)
Passer ensuite à l’intérieur des joues et de la bouche une compresse imbibée de Bétadine ORL
Noter l’état de la cavité buccale dans les transmissions

En cas d’allergie à l’iode, on utilisera de l’Eludril pour les soins de bouche et du sérum physiologique pour le nez.

En cas de mycose buccale, avertir le médecin, le bicarbonate et/ou la Fungizone devant être utilisés uniquement sur prescription médicale.

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Sonde Gastrique (Rédaction Anne Sophie DUMON, mise à jour le 2 février 2001)

Définition :

Introduction d’une sonde dans l’estomac par le nez ou par la bouche.Personnel autorisé : infirmier (décret du 15 mars 1993, art.4)

Indications :

intubation
troubles de la conscience
intoxication médicamenteuse volontaire
hémorragie digestive
alimentation entérale

Avant la pose :

En accord avec le médecin prescripteur :

définir le calibre le mieux adapté à l’indication
la voie d’entrée (la bouche pour les patients intubés)

Procédure :

si possible, expliquer le but et le déroulement du soin au patient et s’assurer de sa collaboration effectuer un lavage antiseptique des mains
mettre des gants non stériles
déterminer la longueur de la sonde (distance nez-oreille-estomac) et repérer la marque correspondante
lubrifier la sonde au silico-spray
pour un patient conscient et coopérant : lui demander de pencher la tête en avant et d’avaler sa salive
introduire la sonde jusqu’au repère
vérifier le bon positionnement de la sonde : contrôler au stéthoscope le bruit produit par l’injection d’air dans l’estomac à l’aide d’une seringue à gavage fixer la sonde au nez ou à la sonde d’intubation (Méfix)

Vérification :

tester le bon positionnement de la sonde toutes les 12 h et lors de la pose de chaque gavage
rinçages réguliers de la sonde (après administration de médicaments, après alimentation entérale)
vérifier l’absence d’ulcération sur sonde
Prévention des reflux : mettre le patient en position ½ assise à 30° ou 45° (sur prescription médicale)
vérifier la vacuité gastrique avant : une intubation, le branchement d’un gavage

Le gavage :

La pose :

changer la tubulure une fois par jour à 16H
vérifier le résidu :
aspirer avec une seringue de 50 ml. Si la stase est > 200 ml, arrêter gavage 1 heure puis recontrôler et réajuster/adapter la vitesse de la pompe de nutrition
les liquides aspirés sont réinjectés
problèmes rencontrés signalés au médecin et consignés sur la feuille de surveillance horaire (vomissements, selles, résidus)
lavage de main avant et après chaque manipulation

Arrêt du gavage :

30 min avant la mise en décubitus ventral ( ou selon prescription)

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Voies Veineuses Centrales

Pose et gestion des voies veineuses centrales
Protocole voies veineuses centrales (Document  PDF 55 Ko)

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